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04/01/2013

Possédée





Et voilà, je suis tombé une nouvelle fois dans le plan diabolique des faiseurs de navets horrifiques américains. En sortant d'un film comme celui-ci j'en viendrais presque à vouloir me flageller en place publique pour le fait de continuer à aimer ce genre cinématographique. Mais bon je persiste et ils signent... Ce n'est pas la gamine du film qui est possédée, c'est l'équipe de production ! Ce sont eux qui décident de mettre en chantier l'idée de départ (une boîte renfermant l'esprit du dybbuk,  légende issue de la mythologie hébraïque) et qui parfois (ou souvent aux Etats Unis) contrôlent de A à Z le processus de réalisation du film. A incriminer aussi les distributeurs français qui laissent rentrer sur notre territoire ces films faciles qui rapporte gros, en tout cas plus qu'ils ont coûtés. L'intérêt artistique est alors relégué au 2nd plan, 3ème même, 4ème... ah ben mince je ne le vois plus ! Et puis il y a nous aussi, spectateur, qui participons à faire perdurer ces films sans saveurs. Mais bon, hey ho, on n'y peut rien nous si un jour on est tombé sur des films comme l'exorciste, shining, amytiville, l'invasion des profanateurs et plus récemment rec, 28 semaines plus tard, etc.), des films qui nous ont marqués car réussissant à nous mettre le trouillomètre à zéro, ou en tout cas proche du zéro. A chaque nouvelle sortie on veut, on espère, retrouver ses sensations qui semblent nous échapper de plus en plus. Oui, le genre épouvante horreur va mal, très mal car manquant cruellement d'imagination, d'innovation, de culot, de singularité. En tout cas ce n'est pas "Possédée" qui va relancer la machine à faire peur car c'est bien simple rien ne fait véritablement peur dans ce film qui écume tous les clichés du genre (gouttes de sang qui coule du plafond, insectes sortant de la bouche, ombres des arbres pris dans la tempête, murmures de l'esprit démoniaque, portes qui claquent, etc.). La musique est poussive, les acteurs font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, mention spéciale à Kyra Sedgwick (actrice principale de la série closer) qui n'est vraiment pas convaincante, à l'origine même du ratage d'une scène qui aurait pu être beaucoup plus efficace, celle de la confrontation entre elle et sa fille dans la cuisine. On retiendra des dialogues particulièrement drôles sans le vouloir, le chirurgien passant dans le champ de la caméra et s'exprimant sur le manque de personnel, l'échange téléphonique de fin entre le rabbin et l'acteur principal "tu peux garder ma voiture car je ne compte plus bouger" et l'homme divorcé de s'asseoir avec sa famille autour de la table à manger accompagné d'une musique sirupeuse... et enfin toujours le même père de famille qui lance au nouveau petit copain dentiste de sa femme "fais gaffe aux dents de ma fille toi !". Toutes les scènes de "frayeur" ont un goût d'inachevé, la réalisation est d'un classicisme absolu, bref rien n'est à retenir dans ce film. Un foutage de gueule complet.

3 commentaires:

  1. Oh putain je trouve que tu as été gentil avec ce film. Effectivement, des scenes d'épouvantes qui font plus sourire qu'autre chose...
    Le pire c'est qu'aujourd'hui les gens qui se chient dessus devant une telle merde, trouvent nullissime un film comme "L'Exorciste"... quelle époque !!!

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  2. Hum Hum ... ok c'est pas du tout le film du siècle et ils arrivent pas trop à se recycler dans ce genre, mais moi, j'ai bien aimé quand même !

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  3. Aaaaah nan tu m'déçois trop pépète ! Comment peux-tu aimer une bouse pareille ?! lol Je plaisante bien sûr, sur "Aiguise moi ça" chaque avis compte !

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