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04/01/2013

"SLIME CITY" (1987)

Ce qu'il y a de cool avec les petits labels video c'est qu'ils arrivent toujours à nous sortir un sacré nombre de petits films indépendant. Uncut Movies fait parti de ces éditeurs. De plus c'est un label français !
Spécialisé dans les films d'horreurs franchement gore, depuis le débuts des années 2000  Uncut a multiplié les sorties de films bien cradingues, barrés souvent réalisés avec un budget tellement ridicule (et souvent pas besoin d'aller très loin dans le visionnage pour le deviner) que ça en fait tout le charme.

En 2005, je remarque une pub dans Mad Movies sur les nouvelles sorties de l'éditeur et un titre attire immédiatement mon attention : "SLIME CITY"




Ce qui m'intrigua les plus c'est ce joli macaron vert sur la jaquette qui indique "le film qui va vous faire gerber !". Rien que ça. Et là moi je dis "Oh mais attention, moi on ne m'attrape pas avec ce genre de sticker moi monsieur. Et puis d'abord je pensais que ce genre d'accroche était réservée aux films d'Audrey Tautou ou bien ceux de Kad Merad... chiotte ça serait donc faux".
Parce que j'en ai vu des films gore, des biens trash meme. Donc il a vachement intérêt à etre gerbant si ils veulent pas que je hurle à l'arnaque si c'est pas le cas.

Bon... effectivement c'est pas le cas. Mais finalement c'est pas une si mauvaise chose car ça m'a permis de découvrir un film d'horreur indépendant plutot bien fichu dans son genre.

Le film date de 1987, soit un an après un autre film gore/trash/barré qui est aujourd'hui quasiment devenu culte : "Street Trash". On y retrouve le coté gore/fun où ça gicle de toutes les couleurs. La comparaison pourrait s'arrêter là (car l'un des maquilleur de Street Trash a également oeuvré sur Slime City) mais certains éléments du scénarios du 1er se retrouve un peu dans "Slime".

Alex est un jeune étudiant qui cherche désesperement un appartement pour y étudier tranquille. Il supporte de moins en moins la colocation avec son meilleur ami, Jerry, sur le campus, et aussi pour pouvoir passer plus de temps avec sa petite amie, Lori. (faut dire que depuis le temps qu'ils sont ensemble, ça commence à lui démanger la quenouille à Alex)
Il trouve dans le journal une annonce pour la location d'un appart qui semble presque trop beau pour etre vrai. Pas cher, près de l'universite et bon état.

- "bonjour mamie, c'est ici pour l'annonce de l'appart ?"
- "cons de jeunes, je vais vous apprendre à me parler autrement !"

Les 2 tourtereaux s'en presse d'aller le visiter. Ils sont très aimablement acceuillis par une occupante de l'immeuble qui les invite à monter voir l'appartement. Tout ce passe bien, Alex prend l'appartement et fait la connaissance de ses voisins... un peu spéciaux. En particulier Roman et surtout la troublante et sexy Nicole (le prénom est déjà nettement moins bandant)

- "Ohé les aminches ! moi c'est Roman. Je suis poete"
- "Moi c'est Alex, je suis sagitaire"
- "Attention chéri, il porte un blouson en cuir. Ca sent la mauvaise graine..."

Nicole. Mystérieuse et sexy qui  s'intéresse à Alex et celui-ci n'est pas indifférent (Faut avouer qu'on a rarement une voisine de palier comme ça)


Bref, tout semble aller pour le mieux jusqu'à ce que Roman l'invite a diner chez lui. Ce dernier lui fait alors manger un étrange yaourt comme simple repas (!) ainsi que boire un alcool dont la provenance semble venir de la cave de Lizzy, la propriétaire de l'immeuble. Roman explique à Alex que Lizzy est la fille d'un prétendu alchimiste qui habitait ce meme immeuble autrefois et qui avait confectionné ce breuvage et la délicieuse mixture (qui est soit verte, bleue ou rose)

- "Euh... c'est quoi au juste ?"
- "T'inquiète. Mange mon gars. Y'a que des bonnes choses là-dedans. Ca va te changer des saloperies du McDo"


Alex se régale effectivement. Mais dès le lendemain il se réveil en sursaut se sentant tout bizarre et découvrant un étrange symptome, il dégouline de partout.
L'effet ne semblant pas le déranger plus que ça (c'est vrai quoi, ça arrive à tout le monde de dégouliner un peu par ci par là), il décide de sortir faire un tour, et c'est là que les ennuis commence. 
Après avoir manger un repas dans un resto, il commence à avoir un malaise en pleine rue et là les effets se font méchants...

Faites Gaffe. En cette saison, la gastro fait des ravages.


Sueurs, maux de ventre, vomissement en veux-tu en voila, défiguré, Alex n'est pas franchement verni. C'est alors qu'il croise un sdf et qu'une pulsion sauvage va l'obliger à tuer le pauvre homme qui se trouvait là. Une fois son acte effectué, Alex redevient comme avant. 

"Putain de clochard, je t'avais dit que j'avais pas de monnaie !"


Il rentre chez lui en pensant que tout en fini mais c'est trop tard... Alex ne pense plus qu'à une seule chose : reprendre la nourriture maudite. Ce qui l'obligera à tuer à nouveau...

- "Bonjour Monsieur, désolé de vous embêter mais je n'ai plus de biactol à la maison et j'ai l'impression qu'un de mes boutons d'acné s'est percé. C'est le cas ?"
- "Hmmm, j'ai beau regarder, je ne vois rien..."

- "Aaaargheuuuu... mon bras en caoutchouc...."


Cette obsession va malheureusement avoir un impact sur ces proches. Alex finira par s'en prendre à son meilleur ami, tromper Lori (devinez avec qui... mais non pas Roman... vous etes cons où quoi) et inévitablement par s'en prendre à elle...

- "Comment ça cette photo n'est pas valable pour mon passeport !!! vous vous foutez de moi madame !"

Vous vous en doutez déjà, Lori n'aura pas d'autre choix que de tuer son bien-aimé afin de mettre fin à la malédiction. 

- "Je ne vous cache pas que ça pique un peu..."



Si "Slime City" ne brille évidement pas par son scénario ni même par la qualité de jeu des acteurs (on est là dans du franchement amateur qui ressemble par moment à une production de film X et détail amusant, Mary Huner joue à la fois le rôle de Lori mais aussi de Nicole), il fait parti de ces films d'horreur indé sans aucune prétention. Greg Lamberson a fait ce film avec ses potes pour un budget ridicule mais qui est merveilleusement bien exploité. Si certains effets spéciaux ont un coté plastoc, d'autres sont par contre vraiment bien foutu (en particulier la scène finale). 
Slime City a comme modèle donc Street Trash mais également les films Troma (je pense à Toxic Avenger ou encore Atomic College). On peut meme y voir un coté "Rosemary's Baby" pour l'idée du jeune qui emménage dans un immeuble et où les habitants s'en prennent à lui.
La musique est dans un pure style 80's : une boite à rythme, un synthé qui fera la totale et par moment une basse (histoire de dire). Là encore même si ce n'est super original (et parfois risible, rien que le générique vaut lecoup) ça s'emboite parfaitement à l'ensemble.
Meme si on est face à un film d'horreur, il y a bien évidement une bonne dose d'humour. Mais elle apparait le plus souvent dans les scènes "choc" plus que dans les dialogues (faute là encore au jeu des commédiens).
Certains y verront donc en "Slime City" qu'un film fauché, tellement mal bricolé que c'est limite regardable mais c'est justement ça qui fait tout l'intérêt du métrage. Et on ne retrouve plus ça dans les direct-en-video du genre qui sortent depuis 15-20 ans.
Le DVD est plutot bien fourni car en plus du film (en vostf seulement. aucune vf n'existe), il y a également un sympathique petit documentaire/making of où l'on apprend donc la fabrication de certains trucages mais aussi comment le film avait disparu du circuit video avant de réapparaitre à la fin des années 90.
Je vous conseille donc sans hésiter ce "Slime City"








1 commentaire:

  1. En parlant de Street Trash, j'ai appris que Bryan Singer a été assistant de production sur ce film ! Comme quoi on peut faire une carrière après ça

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