Les rubriques

28/01/2013

Fringe finale saison


Et voilà une série de plus qui se termine ! Une sacrée série tout de même malgré les 2 dernières saisons en demi teinte, voir carrément décevante quand on se souvient des 3 premières. Fringe sera resté une série sous estimée malgré des scénarios complexes, maîtrisés et surprenants. Les scénaristes ont eu la mauvaise idée de laisser petit à petit le format qui avait fait le succès de X Files en son temps, des enquêtes différentes à chaque épisode avec une histoire de fond impliquant le sort de l'humanité. A vouloir dérouler un scénario de plus en plus original les scénaristes mettent de côté ce qui représentait l'un des principaux atouts de la série, les personnages et les liens qui les unissent. Petit à petit on décroche donc, parce qu'on ne retrouve pas la folie du personnage de Walter, les échanges et la complicité entre lui et Astrid (personnage complètement oublié dans la dernière saison), Olivia fait le tronche tout le temps... Au final la série se prend un peu trop au sérieux, surement en raison d'un scénario sombre à la "V" qui n'est pas dénuer d'intérêt, loin de là, mais dans lequel les personnages deviennent ternes, sans saveurs. Dommage ! Mais merci quand même !

20/01/2013

The Wilhem scream



Vous n'avez peut-être jamais prêté attention à ce cri qui revient régulièrement dans les films, le cri Wilhem (ou Wilhem scream). C'est en fait un effet sonore utilisé par les réalisateurs comme clin d'oeil depuis 1951 et "Les aventures du capitaine Wyatt". Il a été popularisé par le bruiteur de la saga Star Wars, Ben Burtt, qui retrouva l’enregistrement original du son sur une bande étiquetée par "homme se faisant dévorer par un alligator".

Plus qu'à tendre l'oreille maintenant... Saurez-vous reconnaître le cri Wilhem ?   

"DJANGO UNCHAINED"





Cela fait déjà 20 ans que le 1er film de Tarantino, en tant que réalisateur, est sorti sur les écrans. Et oui "Reservoir Dogs" ça a déja 20 ans dans les pompes, et pourtant, comme pratiquement tous les films de Tarantino, ça passe toujours aussi bien comme si le film avait été réalisé l'année dernière.

20 ans de carrière ce n'est pas rien et on sait combien au bout du 3e ou 4e film il est parfois difficile pour un réalisateur qui a un tant soit peu changer l'histoire du cinéma de se renouveler.
Je prendrais par exemple Mr M. Night Shyamalan, qui après les claques comme "Sixieme Sens" ou "Incassable" n'a pas su trouver la meme formule avec ses films suivant. Ou encore plus récemment Tim Burton pour qui, selon moi, c'est à se demander si finalement il n'avait pas tout dit avec "Ed Wood". Car depuis il faut quand meme reconnaitre que Burton s'auto-copie film après film et n'apporte plus grand chose à une filmographie qui n'est plus en dent-de-scie mais bien en pente descendante (ouh putain comment ça balance).
Mais ceci ne s'est pas appliqué pour Quentin Tarantino. Généralement il y a 2 types de spectateurs : ceux qui aiment et ceux qui détestent. Personnellement je n'ai pas rencontré de gens qui n'aiment qu'1 ou 2 films et pas le reste. C'est presque tout ou rien avec lui.

Ce qui fait la force des films de Quentin, ce n'est pas l'utilisation, à la limite de l'extreme parfois, de la violence ou encore du choix de la bande son. On pourrait penser que ses 2 aspects son sa marque de fabrication (ce qui n'est pas totalement faux) mais à mon goût ce qui caractérise le style Tarantino c'est cette fascinante capacité à rendre n'importe quel personnage de son film aussi important que les autres. qu'il soit principal ou secondaire. Cette maîtrise du développement est la plupart du temps mise en scène par une discussion entre 2 protagonistes. Prenez Travolta et Thurman, De Niro et Fonda, Thurman et Carradine, Owen et Del Toro et plus récemment la fantastique intro d'"Inglorious Basterds" entre Waltz et Ménochet.
Voilà pour moi la véritable force des films de Tarantino, savoir écrire personnages et dialogues qui font tout de suite toute la différence avec les autres productions.

"Django Unchained" est donc tout naturellement une réussite. Une réussite car Tarantino poursuit le changement qu'il avait amorcé avec "Inglorious Basterds", à savoir une réalisation plus accessible qu'auparavant et certains "trademark" plus en nuance, essentiellement concernant la musique qui est une fois de plus moins mise en avant.
Niveau casting, pour moi, la véritable vedette n'est pas Jamie Foxx mais bien Christoph Waltz (again). C'est tout simplement un acteur incroyable qui, une nouvelle fois, mérite les prix qui lui sont attribués (les Golden Globes dernièrement). Ce n'est pas que Foxx joue mal, bien au contraire, mais il faut reconnaître que quand les 2 acteurs sont ensemble à l'écran, il est difficile de ne pas admettre que Waltz bouffe littéralement la scène à lui seul.
Di Caprio s'en sort également plus que bien, je m'attendais à une performance classique de sa part et bien lui aussi est relativement bluffant dans son rôle.
Concernant les second rôle, Samuel L. Jackson est encore une fois parfais, Kerry Washington, elle par contre n'a pas la meilleure des prestations. Bon, faut reconnaître qu'elle n'est pas souvent à l'écran, essentiellement la dernière partie du film, ce qui laisse peu de place pour un jeu à tant soit peu remarqué. Reste aussi le passage avec Don Johnson (oui oui on parle bien de Crockett himself) qui fût l'un de mes plus grand fou rire devant un film.

Pour ce qui de l'histoire, certains reprocheront peut-etre à Tarantino d'avoir exagérer sur sa vision de l'esclavagisme à l'époque et pourtant je ne suis pas certains qu'il soit si loin que ça de la réalité. De toute façon Tarantino n'a pas fait un film sur l'eclavage mais un film sur fond d'esclavage.

Et la violence dans tout ça ? Récemment, Tarantino a piqué une crise face à un journalisme anglais qui lui reprochait une fois de plus que son film était extrêmement violent et voulait connaître son opinion vis a vis de la connexion entre la violence réelle et celle des films. Et il a eu parfaitement raison de s'énerver car, comme il le dit lui-même, ça fait 20 ans qu'on lui pose les mêmes questions sur ça et qu'on le gonfle avec la violence dans ses films. Alors, OUI, le film a ses moments de violence. Mais comme à chaque film de Q.T., celle-ci est de manière grand-guignolesque. A chaque fusillade, lorsque qu'un individu se prend une balle c'est 3 litres de sang qui lui gicle du corps d'un coup mais, encore une fois (ça en fait beaucoup dans un texte, non ?) c'est du Tarantino putain et surtout... c'est du cinéma ! Perso, j'adore ces scènes là même si je dois admettre que, comme avec "Inglorious Basterds", si il avait finalement choisi de faire une violence plus "sobre" et bien ça n'aurait en rien changé les qualités du métrage.

Bref, "DJANGO UNCHAINED" n'est peut-etre pas le meilleur film de Tarantino (2h45 c'est effectivement un poil trop long) mais il est une fois de plus un régal pour les yeux. Et puis comme je l'ai fait remarqué en début de chronique, des réalisateurs qui continue à donner autant de plaisir après 20 ans de carrière, ça court pas les rues.

Well done Mr Tarantino... 



14/01/2013

Welcome bande de cinéphages !!!

Bienvenue sur ce blog qui va vous permettre de vous lâcher en terme de critiques de films ou  de séries. "Aiguise moi ça !" ce n'est pas qu'une réplique culte de Schwarzenegger dans Prédator, c'est "Cuisine moi ça !" ou encore "Critique moi ça !" ... Vous avez pris votre pied (ou pas) devant un nanar, une comédie, un drame, un thriller, un film d'horreur, un film intimiste, un film indépendant, un film étranger, un film d'action, un film de science-fiction, un film d'auteur... Faites le savoir car ici on aime échanger sur tous les genres, sur tous les formats.

L'objectif de ce blog : aller plus loin qu'un simple visionnage en postant vos commentaires sur n'importe quel film, pour le faire découvrir ou pour éviter qu'on ne le découvre, en défendant votre sensibilité cinématographique, en partageant tout simplement votre passion pour le 7ème art. C'est le coeur d'activité de ce blog mais d'autres rubriques sont bien sûr disponibles afin d'agrémenter vos connaissances, votre culture générale, de vous permettre de passer un moment agréable et divertissant, notamment grâce à la rubrique "Insolites".

Je vous parlais de sensibilité cinématographique, pour ma part je dirais que la mienne se situe particulièrement dans les films que je qualifierais de films d'ambiance, d'angoisse, un climat un peu pesant, une lumière et une photo travaillée, du suspense, des personnages complexes... Seven par exemple, ou encore le Silence des Agneaux, Saw... des thrillers horrifiques tendus grâce notamment à un scénario en béton armé. Malgré ce petit faible, mes goûts très éclectiques me permettent de choisir un film en fonction de mon humeur, de mon état de fatigue, de la personne qui m'accompagne, etc, etc.

Mes films préférés (dans le désordre et restant à compléter) :
- Usual suspects
- L.A confidential 
- Les dents de la mer
- Into the wild
- Dark Knight
- Truman Show
- Deux jours à tuer
- Seven
- Le silence des agneaux
- Saw 1
- Drive
- Terminator 2
- L'odyssée de Pi
- Alien
- Prédator

13/01/2013

Maniac 2012 : le remake


Les 6 premières minutes que je vous propose sont à mon avis les plus intéressantes du film. La vision partagée du tueur, l'ambiance de la rue à Los Angeles, le suspense crescendo jusqu'à la surprise finale... suivi du générique qui est pas mal aussi. On retrouve ensuite exactement les mêmes ingrédients mais étalés sur environ 1h30. Autant dire que c'est un peu long.  Les personnages ne captivent pas, celui de Elijah Wood écope d'une psychologie à 2 sous (complexe oedipien de base avec maman qui couchait avec tout le monde et qui laissait mater son rejeton). Ben du coup, le rejeton devenu grand scalpe à tout va ! Les scènes d'une cruauté effroyable s'enchainent et c'est là le seul attrait du film, pour ceux qui aiment bien sûr, parce que c'est vraiment très bien fait. Mais pourquoi tant de violences j'ai envie de dire... le glauque, le sombre, la déviance mentale, les personnages torturés ne s'expriment-ils pas mieux dans le suggéré, le complexe, l'implicite ? A mon avis oui, mais ce n'était pas là l'objectif du réalisateur, ni celui de M. Aja. Le suspense est donc laissé au placard, l'ambiance poisseuse est vite redondante car toujours dans les mêmes endroits et la présence de Elijah Wood, pour en revenir à lui, ne détrône nullement celle de Joe Spinell dans le film original, beaucoup plus impressionnant et attrayant du coup. Je passe mon chemin donc... pour le revoir une 2ème fois en tout cas.

06/01/2013

Bon anniversaire Mister Cane !

Et on souhaite tous un bon annif à M. Sutter Cane, le parigo ! Ces 31 piges le bonifie comme le bon vin et il est surtout toujours accro du ciné et c'est ça qui est bon. Que cette 31ème année soit remplie de découvertes et de partages cinématographiques via notamment ce blog qui n'aura de cesse d'évoluer pour le plaisir du plus grand nombre.


De la pâte à modeler pour déconner


Un exemple de parodie de films en format pâte à modeler. L'auteur anglais, Lee Hardcastle, ne manque pas de talent, c'est le moins qu'on puisse dire ! Son thème de prédilection, le cinéma d'horreur. Dans le cadre du festival Straight 8, dédié aux courts métrages tournés en super 8, la production A Zombie Claymation de Lee a été sélectionné pour être projetée à Cannes en 2011. 

Je vous laisse juger du potentiel... âmes sensibles, s'abstenir !  


04/01/2013

"SLIME CITY" (1987)

Ce qu'il y a de cool avec les petits labels video c'est qu'ils arrivent toujours à nous sortir un sacré nombre de petits films indépendant. Uncut Movies fait parti de ces éditeurs. De plus c'est un label français !
Spécialisé dans les films d'horreurs franchement gore, depuis le débuts des années 2000  Uncut a multiplié les sorties de films bien cradingues, barrés souvent réalisés avec un budget tellement ridicule (et souvent pas besoin d'aller très loin dans le visionnage pour le deviner) que ça en fait tout le charme.

En 2005, je remarque une pub dans Mad Movies sur les nouvelles sorties de l'éditeur et un titre attire immédiatement mon attention : "SLIME CITY"




Ce qui m'intrigua les plus c'est ce joli macaron vert sur la jaquette qui indique "le film qui va vous faire gerber !". Rien que ça. Et là moi je dis "Oh mais attention, moi on ne m'attrape pas avec ce genre de sticker moi monsieur. Et puis d'abord je pensais que ce genre d'accroche était réservée aux films d'Audrey Tautou ou bien ceux de Kad Merad... chiotte ça serait donc faux".
Parce que j'en ai vu des films gore, des biens trash meme. Donc il a vachement intérêt à etre gerbant si ils veulent pas que je hurle à l'arnaque si c'est pas le cas.

Bon... effectivement c'est pas le cas. Mais finalement c'est pas une si mauvaise chose car ça m'a permis de découvrir un film d'horreur indépendant plutot bien fichu dans son genre.

Le film date de 1987, soit un an après un autre film gore/trash/barré qui est aujourd'hui quasiment devenu culte : "Street Trash". On y retrouve le coté gore/fun où ça gicle de toutes les couleurs. La comparaison pourrait s'arrêter là (car l'un des maquilleur de Street Trash a également oeuvré sur Slime City) mais certains éléments du scénarios du 1er se retrouve un peu dans "Slime".

Alex est un jeune étudiant qui cherche désesperement un appartement pour y étudier tranquille. Il supporte de moins en moins la colocation avec son meilleur ami, Jerry, sur le campus, et aussi pour pouvoir passer plus de temps avec sa petite amie, Lori. (faut dire que depuis le temps qu'ils sont ensemble, ça commence à lui démanger la quenouille à Alex)
Il trouve dans le journal une annonce pour la location d'un appart qui semble presque trop beau pour etre vrai. Pas cher, près de l'universite et bon état.

- "bonjour mamie, c'est ici pour l'annonce de l'appart ?"
- "cons de jeunes, je vais vous apprendre à me parler autrement !"

Les 2 tourtereaux s'en presse d'aller le visiter. Ils sont très aimablement acceuillis par une occupante de l'immeuble qui les invite à monter voir l'appartement. Tout ce passe bien, Alex prend l'appartement et fait la connaissance de ses voisins... un peu spéciaux. En particulier Roman et surtout la troublante et sexy Nicole (le prénom est déjà nettement moins bandant)

- "Ohé les aminches ! moi c'est Roman. Je suis poete"
- "Moi c'est Alex, je suis sagitaire"
- "Attention chéri, il porte un blouson en cuir. Ca sent la mauvaise graine..."

Nicole. Mystérieuse et sexy qui  s'intéresse à Alex et celui-ci n'est pas indifférent (Faut avouer qu'on a rarement une voisine de palier comme ça)


Bref, tout semble aller pour le mieux jusqu'à ce que Roman l'invite a diner chez lui. Ce dernier lui fait alors manger un étrange yaourt comme simple repas (!) ainsi que boire un alcool dont la provenance semble venir de la cave de Lizzy, la propriétaire de l'immeuble. Roman explique à Alex que Lizzy est la fille d'un prétendu alchimiste qui habitait ce meme immeuble autrefois et qui avait confectionné ce breuvage et la délicieuse mixture (qui est soit verte, bleue ou rose)

- "Euh... c'est quoi au juste ?"
- "T'inquiète. Mange mon gars. Y'a que des bonnes choses là-dedans. Ca va te changer des saloperies du McDo"


Alex se régale effectivement. Mais dès le lendemain il se réveil en sursaut se sentant tout bizarre et découvrant un étrange symptome, il dégouline de partout.
L'effet ne semblant pas le déranger plus que ça (c'est vrai quoi, ça arrive à tout le monde de dégouliner un peu par ci par là), il décide de sortir faire un tour, et c'est là que les ennuis commence. 
Après avoir manger un repas dans un resto, il commence à avoir un malaise en pleine rue et là les effets se font méchants...

Faites Gaffe. En cette saison, la gastro fait des ravages.


Sueurs, maux de ventre, vomissement en veux-tu en voila, défiguré, Alex n'est pas franchement verni. C'est alors qu'il croise un sdf et qu'une pulsion sauvage va l'obliger à tuer le pauvre homme qui se trouvait là. Une fois son acte effectué, Alex redevient comme avant. 

"Putain de clochard, je t'avais dit que j'avais pas de monnaie !"


Il rentre chez lui en pensant que tout en fini mais c'est trop tard... Alex ne pense plus qu'à une seule chose : reprendre la nourriture maudite. Ce qui l'obligera à tuer à nouveau...

- "Bonjour Monsieur, désolé de vous embêter mais je n'ai plus de biactol à la maison et j'ai l'impression qu'un de mes boutons d'acné s'est percé. C'est le cas ?"
- "Hmmm, j'ai beau regarder, je ne vois rien..."

- "Aaaargheuuuu... mon bras en caoutchouc...."


Cette obsession va malheureusement avoir un impact sur ces proches. Alex finira par s'en prendre à son meilleur ami, tromper Lori (devinez avec qui... mais non pas Roman... vous etes cons où quoi) et inévitablement par s'en prendre à elle...

- "Comment ça cette photo n'est pas valable pour mon passeport !!! vous vous foutez de moi madame !"

Vous vous en doutez déjà, Lori n'aura pas d'autre choix que de tuer son bien-aimé afin de mettre fin à la malédiction. 

- "Je ne vous cache pas que ça pique un peu..."



Si "Slime City" ne brille évidement pas par son scénario ni même par la qualité de jeu des acteurs (on est là dans du franchement amateur qui ressemble par moment à une production de film X et détail amusant, Mary Huner joue à la fois le rôle de Lori mais aussi de Nicole), il fait parti de ces films d'horreur indé sans aucune prétention. Greg Lamberson a fait ce film avec ses potes pour un budget ridicule mais qui est merveilleusement bien exploité. Si certains effets spéciaux ont un coté plastoc, d'autres sont par contre vraiment bien foutu (en particulier la scène finale). 
Slime City a comme modèle donc Street Trash mais également les films Troma (je pense à Toxic Avenger ou encore Atomic College). On peut meme y voir un coté "Rosemary's Baby" pour l'idée du jeune qui emménage dans un immeuble et où les habitants s'en prennent à lui.
La musique est dans un pure style 80's : une boite à rythme, un synthé qui fera la totale et par moment une basse (histoire de dire). Là encore même si ce n'est super original (et parfois risible, rien que le générique vaut lecoup) ça s'emboite parfaitement à l'ensemble.
Meme si on est face à un film d'horreur, il y a bien évidement une bonne dose d'humour. Mais elle apparait le plus souvent dans les scènes "choc" plus que dans les dialogues (faute là encore au jeu des commédiens).
Certains y verront donc en "Slime City" qu'un film fauché, tellement mal bricolé que c'est limite regardable mais c'est justement ça qui fait tout l'intérêt du métrage. Et on ne retrouve plus ça dans les direct-en-video du genre qui sortent depuis 15-20 ans.
Le DVD est plutot bien fourni car en plus du film (en vostf seulement. aucune vf n'existe), il y a également un sympathique petit documentaire/making of où l'on apprend donc la fabrication de certains trucages mais aussi comment le film avait disparu du circuit video avant de réapparaitre à la fin des années 90.
Je vous conseille donc sans hésiter ce "Slime City"








Possédée





Et voilà, je suis tombé une nouvelle fois dans le plan diabolique des faiseurs de navets horrifiques américains. En sortant d'un film comme celui-ci j'en viendrais presque à vouloir me flageller en place publique pour le fait de continuer à aimer ce genre cinématographique. Mais bon je persiste et ils signent... Ce n'est pas la gamine du film qui est possédée, c'est l'équipe de production ! Ce sont eux qui décident de mettre en chantier l'idée de départ (une boîte renfermant l'esprit du dybbuk,  légende issue de la mythologie hébraïque) et qui parfois (ou souvent aux Etats Unis) contrôlent de A à Z le processus de réalisation du film. A incriminer aussi les distributeurs français qui laissent rentrer sur notre territoire ces films faciles qui rapporte gros, en tout cas plus qu'ils ont coûtés. L'intérêt artistique est alors relégué au 2nd plan, 3ème même, 4ème... ah ben mince je ne le vois plus ! Et puis il y a nous aussi, spectateur, qui participons à faire perdurer ces films sans saveurs. Mais bon, hey ho, on n'y peut rien nous si un jour on est tombé sur des films comme l'exorciste, shining, amytiville, l'invasion des profanateurs et plus récemment rec, 28 semaines plus tard, etc.), des films qui nous ont marqués car réussissant à nous mettre le trouillomètre à zéro, ou en tout cas proche du zéro. A chaque nouvelle sortie on veut, on espère, retrouver ses sensations qui semblent nous échapper de plus en plus. Oui, le genre épouvante horreur va mal, très mal car manquant cruellement d'imagination, d'innovation, de culot, de singularité. En tout cas ce n'est pas "Possédée" qui va relancer la machine à faire peur car c'est bien simple rien ne fait véritablement peur dans ce film qui écume tous les clichés du genre (gouttes de sang qui coule du plafond, insectes sortant de la bouche, ombres des arbres pris dans la tempête, murmures de l'esprit démoniaque, portes qui claquent, etc.). La musique est poussive, les acteurs font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont, mention spéciale à Kyra Sedgwick (actrice principale de la série closer) qui n'est vraiment pas convaincante, à l'origine même du ratage d'une scène qui aurait pu être beaucoup plus efficace, celle de la confrontation entre elle et sa fille dans la cuisine. On retiendra des dialogues particulièrement drôles sans le vouloir, le chirurgien passant dans le champ de la caméra et s'exprimant sur le manque de personnel, l'échange téléphonique de fin entre le rabbin et l'acteur principal "tu peux garder ma voiture car je ne compte plus bouger" et l'homme divorcé de s'asseoir avec sa famille autour de la table à manger accompagné d'une musique sirupeuse... et enfin toujours le même père de famille qui lance au nouveau petit copain dentiste de sa femme "fais gaffe aux dents de ma fille toi !". Toutes les scènes de "frayeur" ont un goût d'inachevé, la réalisation est d'un classicisme absolu, bref rien n'est à retenir dans ce film. Un foutage de gueule complet.